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Hugues Bory nous à quitté le 5 Octobre 2012

Prothésiste dentaire

Il était :

-Diplômé de l'université de PARIS VI,

-Organisateur de stages internationaux en prothèse totale,

-Diplômé de Prosthodontie de l'Université de Montréal,

-Brevet de Maitrise supérieur Technique

-Maitre Artisan de France

-Professeur agréé.

Spécialisé en prothèse adjointe totale Hugues Bory dispensait son savoir au travers de ses stages qui ont fait sa réputation auprès de nombreux prothésistes et praticiens. Fervent défenseur du concept Gerber, il n'a céssé de promouvoir une prothèse de qualité en ajoutant le plus qui à fait la différence.

 

Site Internet : www.hugues-bory.com

 

Texte hommage lu lors de ses obsèques par son fils qui ont eu lieu le mardi 9 octobre 2012

 

"Merci à tous de votre présence pour rendre un ultime hommage à mon père, j'ai une pensée également pour ceux qui n'ont pu se déplacer mais sont présents de leurs pensées.
Je suis heureux d'avoir pu l'accompagner avec ma mère jusqu'au bout dans un environnement pacifié - En paix et en douceur.
Vendredi le 5 au soir, j'avais sa main dans la mienne, sa respiration était plus espacée et diffcile depuis plusieurs jours, mais là particulièrement. Je lui est soufflé un dernier, " Je t'aime ", à l'oreille, après une minute il a donné sa dernière inspiration.
Voilà comment est parti ce grand homme qui a été un exemple pour moi et un modèle dans sa profession.
Je vais citer un des ces élèves, que j'ai eu au téléphone : Alain Jeauneau m'a dit : " C'était une locomotive. Ils nous a ouvert les yeux (aux prothésistes) à un monde que l'on ne connaissait pas. Et moi le premier. C'était un grand monsieur."
Philippe l'infirmier qui l'a accompagné d'une façon admirable m'a confié : " Il nous a donné une belle leçon de courage et sa ténacité force le respect."
Voilà quelques témoignages qui nous montre un peu qui il était.
Je me souviens avoir été à cette même place il y a quelques années. En 2006. Mon père était assis là devant. Et avant mon dernier hommage à mon frère il m'avait donné ce conseil : " Si l'émotion te submerge prend un grande inspiration. " Tu vois papa je suis tes conseils jusque maintenant (bon ça marche pas toujours mais je les appliques.)
La plus belle chose que tu m'ai transmise papa, tu me l'a mise dans mes mains. C'est mon métier et la volonté de me dépasser pour faire mieux. Tu m'as partagé ton savoir et je suis heureux d'avoir pu partager l'inde avec toi. Je t'y ai fait venir à deux reprises et tu as apporté ta contribution à notre oeuvre humanitaire que j'ai entamé à Chitrakoot. Tu as apporté le sourire à des édentés dans les villages et pour des Saints.
Je suis heureux que tu ai vécu cette expérience avant tes problèmes de santé.
Mais rendons à César ce qui appartient à César, pour reprendre une célèbre réplique Biblique. Derrière la grandeur de sa carrière se cachait un être exigent au caractère bien trempé qui pouvait ne pas être toujours facile à vivre. Je veux par là rendre hommage à ceux qui l'ont accompagné notamment ma mère et Danielle. Merci.
Avant de conclure je vais vous lire un poème que mon frère à écrit comme j'en ai lu un qui  s'intitulait - Mon frère - il y a 6 ans pour ses propres obscèques, celui si s'intitule :


"Cher Père
Toi qui m'a inculqué la vie
Je te remercie de cette prophétie
Toutes ces connaissances bien acquises
Je cherche toute l'essence de cette banquise.
Derrière cette façade blanche qui gît
Je retrouve un homme qui me soutient dans la vie"
Nicolas Bory

Pour conclure je vais te dire simplement : " Papa tu vas me manquer, tu vas tous nous manquer. Bon voyage. "

Julien Bory

Cette photo nous viens de Chitrakoot ou la nouvelle de la dispariton de Hugues Bory est arrivé. Cette hommage est situé dans le laboratoire où les prothésistes que mon père a formé au concept Gerber se trouvent. Mukesh un des prothésistes à appelé son fils Yog (prononciation indienne de Hugues) qui signifie une ére. Comme une ère se termine pour laisser une autre lui succèder.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

Hugues BORY, un missionnaire.

 

Hugues BORY est décédé le 5 octobre 2012 à Marseille, après une longue maladie, auprès de son fils Julien qui l'a accompagné jusqu'au bout.

Nous perdons un formateur très brillant, un puits de science qui a réussi grâce à ses stages, particulièrement celui des 3P « Patient Praticien Prothésiste » à élever au plus haut  la connaissance de la prothèse totale. Défendant le concept du Professeur GERBER auquel il croyait tant et qu'il connaissait sur le bout des doigts, il n'a eu de cesse de nous transmettre son savoir en tirant la profession toujours vers le haut. IL a dirigé ou suivi notamment à l'international des stages au Cambodge, en Inde, Suisse, Moscou, Hongrie, Pays-Bas, Bruxelles, Londres..

Tes stagiaires  Prothésistes dentaires et Chirurgiens-Dentistes rassemblés n'oublieront pas ta coiffure en "pétard', ta moustache ,tes coups de gueule, mais surtout ton talent inégalé.

Au revoir HUGUES, ton départ nous  laisse un grand vide.

 

Texte écrit par Bernard Soumier  (Vice Président de l'APD)

bsoumier@pd-asso.fr

 

Cliquez ici pour lire l'hommage à Hugues Bory parut dans Technologie dentaire.

 

 

"La voiture chahute sur une route criblée d’ornières, devant, on devine un 4 /4 couleur Croix Rouge, un nuage de brouillard dense sort de ses roues vibrantes ...

Ma pensée s’évapore : Une route lisse, linéaire, la voiture file sans sursaut, devant, d’autres véhicules, la gomme épouse le pavé, rien ne traine dans le sillage ...

Mes yeux s’ouvrent à nouveau : Doucement, la voiture effleure un enfant souriant, un agneau serré dans ses bras, comme portant sur ses flans mon fils sur sa fin : un amour partagé. Un ilot dans la brousse, des cases de paille brulées et séchées, un troupeau de vaches étalé sur un chemin poussiéreux, un sac, un seau et un fagot de bois sur la tête de trois femmes colorées et toujours ces yeux d’enfants émerveillés ...

Un péage, agglutinés dans un embouteillage, des regards vides derrière des vitres salis, tristesse dorée dans leur auto capitonnée ...

La voiture s’arrête, la place d’un village inconnu en Inde, en face, l’école peut être, sans doute car une nuée d’enfants sort par l’ouverture d’un mur éventré ...

Mes yeux se voilent : je me gare, devant cet immeuble cossu, toujours le même, dans le 16 ème le 8 ème ou le 17 ème arrondissement, sur le trottoir, des gens tristes et pressés errent sans espoir ...

Tout s’anime, une table bancale posée sur la terre, deux vieux transats essoufflés gisent non loin d’une chaise isolée, notre camp dentaire se façonne au milieu des cris des enfants intrigués. Une déco humaine prend forme autour du livre qui s’écrit, carnet de rendez vous improvisé. Je demande une table, je cherche une chaise pour mes vieux os ébranlés, le sol c’est pour le fiston. Pas encore installé, que déjà une femme au visage flétri par trop de labeur se pose sur le fauteuil : que dis je, sur la chaise isolée ...

Je sonne, la lourde porte sculptée s’ouvre, l’assistante me dit « bonjours » je m’installe sans bruit et déjà un café est servi sur le bureau en hêtre verni. Le cabinet dentaire : une pièce organisé au milieu duquel se dresse « le fauteuil » l’Art arrose le décor ..... j’oublie vite ...

Les empreintes collées dans mes mains, mais toujours pas de table et de chaise. Un peu perdu, sans repères je les coule sur une marche gondolée au ciment effrité, en face : les toilettes. Je lève les yeux en l’air, dépité. J’oublie Paris et ses fastes ...
Le plâtre a durci, la chaise et la table convoitées oubliées, je râle, je pestifère, tout sourire, les enfants me regardent ébahis, mon fils aussi : je suis désarmé ... je suis vraiment en Inde ...
Un tabouret dédié à un nain de jardin et un lit au sommier tressé de lianes rompues finissent par remplacer mes espoirs perdus. A mon âge c’est dure, mais je commence à m’habituer au décalage
Tel un Cabotin devant un parterre admiratif, je joue ma partition si souvent maîtrisée………………Non je plaisante ... ici il n’y a pas de haut d’affiche, on est en bas et on friche ...
Paris , les beaux quartiers, cabinets de luxe prêt des Champs Elysée oubliés.
Riche ou Pauvre, mes connaissances se forgent dans mon travail élaboré.
Un regard furtif volé sur ces enfants admiratifs, que j’aimerais fixer cette image : un rappel à l’ordre et déjà mes spatules brodent dans la cire le mimétisme espéré ...
Vieille femme au regard lointain, tu pleurs au milieu des tiens ta solitude étouffée.
Tu mérites peut être plus mon respect, et accepte à jamais mon sourire pour ton âme tourmentée.
"

Hugues Bory,

(texte écrit suite à une intervention en camp dentaire mobile a Chitrakoot)