Martine Le Cam, artiste peintre, auteur * et animatrice d’ateliers d’écriture, est née près de Paris en 1962. Elle habite le golfe de Saint-Tropez depuis son enfance où elle partage sa vie entre la peinture et l’écriture. A collaboré (illustrations et textes) à un ouvrage collectif sur le massif des Maures, où elle aime pratiquer des marches méditatives en solitaire. Aime créer en duo, avec d’autres artistes ou écrivains. Mystique en marge des dogmes, elle entretient avec l’Inde des liens de cœur qui la conduise aujourd’hui à y séjourner et à s’associer avec des artistes indiens. A présent Martine Le Cam, s’engage au travers de ses textes et poèmes, à mettre son écriture au service de causes humanitaires qui la touchent particulièrement. *Frère Antoine, ermite de l’ordre du jour – Ed. Campanile
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Ensemble dans l'accord d'un grand ciel, d'un matin, d'un soir encore... Je me rappelle de ces jours tissés d'être, entre douleur et joie entre rien et là. Absorbés par la présence, ils cheminent le long de la vie sur la voie des doigts, sur la voie du coeur, bordées d'espoir. Il y a sur les visages vieillis quelques craquelures, froissement du brun de l'âge, du battement des choses. Je les regarde, ils soignent, là où agir est aussi accueillir la profondeur. Dans le lisible de leur main un savoir qui se donne et s'ouvre à l'innombrable. Femmes dans vos yeux le oui des siècles, l'ocre des roches, enfants le souffle du soleil, de là, s'embarquent les sourires pour éclabousser le large de nos vies. Il y a aussi le parfum d'herbes, de bouse de vaches séchée, de poussière et d'épices, le pas des chèvres, entre silence et pudeur, corps et racines. Dans l'unité des mondes.
Ils font ce qu'ils sont.
Il y a dans le froid de la nuit, le feu, le tchai et les frères, après des heures de labeur, les regards s'allument du chant de la nudité des âmes sans rivages. Ensemble dans l'accord d'un grand ciel, je me rappelle...
Ils font ce qu'ils sont.
Martine Le Cam - texte écrit suite à une visite en Camp dentaire , Chitrakut 2010 |
C'était un super voyage, si attendu , que j'y suis encore mentalement ! c'est une autre vie , ils n'ont rien! on n'a pas le droit de se plaindre ici où on a tout et eux rien!Ils sont tellement démunis qu'on a envie de tout leur donner, et notre sourire , ils nous le rende au centuple ! Les Indiens sont vraiment merveilleux , nous avons très bien survécu à la nourriture de Chitrakoot , très épicée et peu variée ; mais à Noél , nous avons réveilloné chez Naresh et shashi , sa femme et c'était super bon! Nous avons visité pas mal d'endroit, on a commencé par Dehli quelques jours avec Julien .Jaipur le temple du Tigre (que j'ai préféré de tout, après le taj) Barathpur,Gwalior avec des temples dédiés à Vishnou, Lucknow lieu de la conférence d'Hugues et appareillage du patient en 2 jours , les dentistes étaient super contents.Varun, Asset et une vingtaine d'autres .
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Il y a eu 3 autres prothésistes de France qui sont venus aider Julien à l'ONG de Chitrakoot, pendant qu'on y était, dont Hélène , une stagiaire de Paris que l'on a connu en Octobre et qui a pu avoir un mois de congé (l'invitation au mariage d'un ami indien à Jodhpur ,était aussi la raison de sa venue en Inde). J'ai fait la connaissance de Mukesh, le prothésiste, qui a un bon coup de patte maintenant avec les conseils de Juju.On a fait 2 camps dentaires dans la cambrousse, il faut l'avoir vécu pour s'imaginer ce que c'est. Il faut le voir pour le croire .
Mathilde RobinVisiteuse du dispensaire
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